Milléniaux ou Génération Y
Les milléniaux ou génération Y fait référence à l’ensemble des personnes nées dans le début des années 80 et la fin des années 90. On retrouve cette génération sous d’autres appellations comme : GenY, net generation, e-generation ou digital natives. Ces dénominations proviennent du fait que cette génération soit liée aux NTIC (Nouvelles technologies de l’Information et de la communication). Ils ont grandi avec les jeux vidéo, les ordinateurs, les réseaux sociaux et sont de grands consommateurs des produits marketing.
Côté professionnel, les membres de la génération Y ont une nouvelle vision des choses. La génération Y met tout en œuvre pour réussir à garder l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Le travail n’est plus considéré uniquement comme étant une source de revenu ; il doit apporter une satisfaction à l’individu pour qui, sa carrière est une occasion d’explorer ses capacités, ses passions et sa curiosité. Ils sont donc plus enclins à changer de boulot pour vivre des expériences différentes sur le marché de l’emploi. Ils ont la réputation d’être difficiles à gérer. Voilà entre autres pourquoi il devient de plus en plus difficile pour les entreprises de les recruter et de les fidéliser.
Qu’en est-il du côté sentimental ?
Force est de constater que la GenY renferme majoritairement des célibataires. Cette génération étant caractérisée par une rationalité cartésienne, elle doute des relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses. On l’appelle souvent génération « why » justement pour souligner son caractère dubitatif. Dès le début d’une relation, certaines questions surgissent inlassablement : la relation est-elle sincère et désintéressée ? Va-t-elle durer ? Est-ce raisonnable d’avoir des attentes élevées ? Ces doutes agissent exactement comme un poison qui entrave la maturité affective de la relation. Même en espérant que la relation dure, tout au fond le doute persiste et du coup, on ne s’autorise pas à s’ouvrir complètement afin de se protéger.
La GenY a une vision non conformiste du couple. Alors que la génération X tenait un discours élogieux concernant la nécessité de prendre soin de son couple, le chérir, l’entretenir pour réussir, la génération Y elle, est dérangée par cet aspect normatif. Elle se montre réticente à l’idée d’un engagement institutionnel. Témoins de l’échec des parents, étant souvent enfants de divorcés ou issus de familles monoparentales, ils veulent s’affranchir des conventions en priorisant l’intensité et la passion, même éphémère, dans leur relation.
Pourtant, la génération Y vit une réalité parallèle. Un parallèle établi entre ses convictions et les vieux clichés d’une société en adéquation. Aujourd’hui encore, comme ce fut le cas pour la génération X, la pression sociale perdure. On est encore à l’image de la femme célibataire qui vit avec pour seule compagnie une tasse de thé et un chat. Tandis que l’homme célibataire est vu comme un viveur qui s’amuse et qui use de son charme pour collecter les conquêtes.
N’empêche que c’est un fait : les jeunes se marient aujourd’hui de plus en plus tard et leur vie de célibataire a tendance à se prolonger soit par envie soit par nécessité. Désillusionné par le nombre d’échecs des ménages, la GenY envisage le célibat comme une option aussi valorisante et concevable que le couple. Cette génération désenchantée est célibataire et fière de l’être.